"Ce jeudi,
j'étais à un congrès local de gériatrie toute la journée.
Pendant ce
congrès, j'ai assisté à la prestation d'un gériatre étonnant, le Dr Claude
Plassard, orateur extrêmement brillant.
Une grande
gueule et un iconoclaste comme je les aime bien. Un peu provocateur, mais très
humain quand il parle de la prise en charge des vieux.
Ce congrès
était surtout centré sur les malades Alzheimer, car comme précisé, cette
maladie est en pleine explosion.
Pour moi,
cette journée fut assez dure émotionnellement, car cela m'a constamment rappelé
ma maman. Le thème, plus l'évocation incessante des EHPAD,
c'est-à-dire
les lieux comme ceux où se trouve ma maman. Mais bref, passons. J'en
viens à l'objet de ce texte. Le Dr Plassard, dans sa présentation
m'a fait
découvrir William Utermohlen, un peintre atteint par cette terrible maladie. Il
a fait cela pour faire comprendre aux gens ce que peux ressentir un
patient
Alzheimer quand la maladie progresse. Moi, ça m'a rappelé les cahiers de ma
mère que nous avions retrouvés où on pouvait se rendre compte,
visuellement,
par rapport au changement d'écriture et de perte de vocabulaire. Mais là c'est
encore plus parlant. Ce peintre a fait des autoportraits d'année en année,
jusqu'à ce
qu'il ne puisse plus tenir un pinceau. Il est mort 7 ans après son dernier
tableau. Je te laisse regarder ces tableaux car cela sera beaucoup plus parlant
qu'un long
discours. Et
je me dis, putain quelle merde cette maladie!!!! Pourvu que je la chope
pas.....avec tous les anxiolytiques que j'ai pris et que je prends encore.
J'ai peur.
En vérité,
je te le dis, je suis terrifié.
Je ne veux
pas finir comme ça.
Piquez-moi,
avant, s'il vous plait.....
Signé:Vic, ou Dexter five si vous préférez
Merci à toi Dexterfive. Zazo.
Vous pouvez regarder ces portraits en cliquant ICI . Tristes tristes. TRISTE !!!!!"
Signé:Vic, ou Dexter five si vous préférez
Merci à toi Dexterfive. Zazo.
Terrible. On ne souhaite ça à personne.
RépondreSupprimerMerci Zazo pour ton post. C'est sympa de faire connaître ce peintre que j'avais trouvé très émouvant et très parlant par rapport à l'évolution de la maladie. Comme je te l'ai déjà dit j'ai un cahier de ma maman, qui était institutrice, qui écrivait très bien, au deux sens du terme. Et dans son cahier, on voit, au fil du temps l'appauvrissement du vocabulaire. Et vers la fin, le fait qu'´elle écrit moins bien. Elle ne suit plus les lignes du cahier. Elle ne met plus de ponctuation. Elle écrit de manière désordonnée. Je trouve que ce cahier, sous une autre forme, montre exactement la même chose.
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