Je connaissais la prose de Mr Philippe de Villiers, lui va connaître la mienne aujourd'hui. C'est obligé. Parce qu'enfin, quand on se dit opposé à l'aide médicale à mourir en France, par respect de la vie quelle qu'elle soit je suppose, on devrait alors accepter la vie des autres, même différente de la sienne. Sauf si tu détectes un abus de faiblesse évidemment, d'enfants par exemple, là tu peux réagir... Mais sinon, s'accepter et se respecter c'est le B.A. BA. Sans quoi des émeutes, des révoltes légitimes pourraient entrainer des morts comme par le passé. M de Villiers devrait le savoir.
Lettre ouverte en réaction à votre publication dans le JDD de ce samedi 27 juillet:
Monsieur Philippe de Villiers.
C’est l’écrivain
américain Neale Donald Walsch qui le dit dans ses CONVERSATIONS AVEC
DIEU, un ouvrage géant, vendu à plus de 7 millions d’exemplaires et
traduit en plus de 27 langues. Cela vous dit peut-être quelque chose, Mr de
Villiers.
Si l’Histoire
de France a été écrite et enseignée par des chrétiens, il est honnête de
préciser que cette belle petite région du monde n’était, forcément, pas
chrétienne à la base. Ce peuple a juste accepté, de gré ou de force, d’être visité
comme vous le dites ici, - personnellement je dirais plutôt conquis, - par la
religion romaine à une époque. Était-ce un bien? On ne va pas revenir là-dessus,
on n’en est pas morts, du moins pas tous. Mais c’est pour dire, ce pays que
vous voulez garder tel qu’il est
aujourd’hui si j’ai bien compris, a certainement connu des scènes violentes,
blessantes et déshonorantes... De ces allégories pouvant être décoiffantes, difformes et déjantées. Enfin, disgracieuses à tel point qu’on aimerait aujourd’hui les savoir enterrés
à jamais ?
C’est marrant,
c’est exactement la description que vous faites des tableaux, beaux ou laids, selon
le regard que l’on y porte, mais bien vivants, sur les bords de la Seine, ce
vendredi d’ouverture. Vous dites avoir « trouvé cela décoiffant
déjanté, difforme et disgracieux … actant… le suicide de la
France, ainsi violentée, blessée, déshonorée… » Sauf que les
organisateurs ont réussi à faire passer un message pour l’Humanité: Respectons nos différences pour vivre, tous, plus
heureux sous le soleil ! Autrement dit « Aimons-nous, tous ! » Aujourd’hui
Mr de Villiers, a-t-on le choix d’y croire ou pas ?
Ce que le
monde entier a reçu en pleine face, devant certaines scènes crues à première
vue, c’est que le futur d’un pays,
démocratique ou pas, est un tableau à réinventer. Avec beaucoup de courage, de
force, et de couleurs! Avec la foi en l’Homme, sans modèle figé pris dans le passé.
Pauvre Seine, dites-vous ? Vous pensez que ce genre de festivités peut la rendre plus pauvre, plus malade qu’elle ne l’est déjà, avec tous les pesticides herbicides et autres poisons que lui ramènent en continu chacune de ses rivières à cause d'un modèle industriel conçu par des soi-disant bienpensants? Revoir nos valeurs, nos codes et ne pas manquer de vraie noblesse, ça, c’est urgent!
Si cette
fête avec ses tableaux décalés, nous a invités à porter un autre regard
autour de nous et droit devant, on peut espérer qu’elle aura servi au
monde entier, s’il nous a bien regardés !
Ceci dit, j’aime
bien le Puy du Fou : un rétroviseur, c’est utile aussi !
Avec le respect que je vous dois.
Z.