J'aime bien cette phrase trouvée dans une des pages d'un ancien adsp (Actualité et Dossiers de la Santé Publique) publié par le Haut Conseil en Santé Publique si je ne dis pas de bétise. Un ancien article mais bon, de Marie Jo Thiel que j'ai déniché en faisant un peu de rangement dans mon ordinateur. En voici des extraits:
La fin de vie : une notion
pour une pluralité de situations
Quand est-on en fin de vie et qu’est-ce que cela
signifie? La loi Leonetti du 22 avril 2005 relative
aux droits des malades et à la fin de vie évoque
ce stade final dans son intitulé mais ne le définit pas.
La fin de vie dépend-elle du lieu d’où l’on parle?
pour une pluralité de situations
Quand est-on en fin de vie et qu’est-ce que cela
signifie? La loi Leonetti du 22 avril 2005 relative
aux droits des malades et à la fin de vie évoque
ce stade final dans son intitulé mais ne le définit pas.
La fin de vie dépend-elle du lieu d’où l’on parle?
..... 1. Le lieu : la fin de vie – du moins dans les pays
dits «riches» – se déplace progressivement du domicile
vers l’hôpital et son plateau technique de plus en plus
sophistiqué. En 1975, 50 % des Français meurent encore
chez eux; aujourd’hui, plus des trois quarts meurent
en institution spécialisée.
2. Le temps : les progrès notoires de la réanimation
posent des problèmes nouveaux. Ils«ressuscitent» des
patients dans des situations jusque-là désespérées.
Mais devenue capable de maintenir un équilibre hémodynamique
(y compris quand le cerveau est irrémédiablement
détruit), la réanimation crée aussi des états
nouveaux : comas plus ou moins profonds, paralysies
plus ou moins étendues, états végétatifs chroniques…
En somme des évolutions cliniques aboutissant ou non
à la mort, dans des délais très variables, sorte de no
man’s land caractérisé par l’incertitude à tous égards.
3. L’action : une fois les services d’urgence appelés,
la réanimation engagée, il devient bien plus difficile
d’arrêter le traitement. Cela était presque impensable
jusqu’à la loi Kouchner (2002) puis Leonetti, comme
si, sous la tutelle technique de la médecine, l’on ne
vers l’hôpital et son plateau technique de plus en plus
sophistiqué. En 1975, 50 % des Français meurent encore
chez eux; aujourd’hui, plus des trois quarts meurent
en institution spécialisée.
2. Le temps : les progrès notoires de la réanimation
posent des problèmes nouveaux. Ils«ressuscitent» des
patients dans des situations jusque-là désespérées.
Mais devenue capable de maintenir un équilibre hémodynamique
(y compris quand le cerveau est irrémédiablement
détruit), la réanimation crée aussi des états
nouveaux : comas plus ou moins profonds, paralysies
plus ou moins étendues, états végétatifs chroniques…
En somme des évolutions cliniques aboutissant ou non
à la mort, dans des délais très variables, sorte de no
man’s land caractérisé par l’incertitude à tous égards.
3. L’action : une fois les services d’urgence appelés,
la réanimation engagée, il devient bien plus difficile
d’arrêter le traitement. Cela était presque impensable
jusqu’à la loi Kouchner (2002) puis Leonetti, comme
si, sous la tutelle technique de la médecine, l’on ne
pouvait plus réellement disposer de sa vie et devait
mourir en petite monnaie, déficience après déficience.
Le débat mûrissant, la législation consacre les déplacements
sociétaux tout en en initiant d’autres. La loi
Leonetti ne définit pas la fin de vie dont la mention
figure dans l’intitulé, mais décline tout son arsenal
autour de l’expression "phase avancée ou terminale d’une affection grave et incurable".
mourir en petite monnaie, déficience après déficience.
Le débat mûrissant, la législation consacre les déplacements
sociétaux tout en en initiant d’autres. La loi
Leonetti ne définit pas la fin de vie dont la mention
figure dans l’intitulé, mais décline tout son arsenal
autour de l’expression "phase avancée ou terminale d’une affection grave et incurable".
.....Un des enjeux est bien celui d’inclure ou non dans la
catégorie «fin de vie» (avec les conséquences que cela
suppose) des personnes souffrant d’une dépendance
physique et/ou psychique prononcée. Aux Pays-Bas,
Berna Van Baarsen considère que le sentiment de
solitude et d’abandon des personnes âgées (et a fortiori
l’agonie, écrit-elle) peut potentiellement constituer une
souffrance «insupportable» [26]. Et son collègue Guy
Widdershoven [26] rappelle que, depuis que le pays a
mis en oeuvre l’euthanasie dans des cas impliquant la
maladie d’Alzheimer, des personnes démentes peuvent
être reconnues en proie à une telle souffrance.
Il ne s’agit pas de douter de la souffrance de certaines
personnes âgées confrontées à une pluralité
de pathologies, et en plus à la solitude, à la peur, au
regard discriminant de certains «autrui»…, mais de
s’interroger sur la réponse la meilleure qu’il convient
d’apporter. Par définition, ces personnes ne sont pas
en « fin de vie » au sens d’une proximité de la mort.
de pathologies, et en plus à la solitude, à la peur, au
regard discriminant de certains «autrui»…, mais de
s’interroger sur la réponse la meilleure qu’il convient
d’apporter. Par définition, ces personnes ne sont pas
en « fin de vie » au sens d’une proximité de la mort.
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