Mourir ou vivre? Un choix respectable.

http://croire.la-croix.com/Definitions/Lexique/Euthanasie/Pourquoi-l-Eglise-refuse-t-elle-l-euthanasie
Dans le 7ème commentaire qui suit cet article  bâclé à mon goût, une femme médecin dit être contre l'euthanasie car sa mère à elle, ayant fait un accident vasculaire cérébral suivi d'un mois de coma, a vécu 11 ans ensuite chez sa fille médecin donc, malgré son hémiplégie et son aphasie. Grâce à des prières dit celle-ci, et à des aides financières entre autre pour l'aménagement de la pièce, et pour un scalamobile qui permet de monter les marches en fauteuil roulant, aussi pour l'aménagement d'une voiture pour pouvoir emmener la mamie partout. Elle en conclut que c'eut été impardonnable si on lui avait oté la vie 11 ans plus tôt car même handicapé, la vie vaut la peine d'être vécue surtout si on est bien entourée. On est bien d'accord mais cela m'interpelle.
Cette femme, toute médecin qu'elle est, n'a pas compris le sens de la légalisation de l'euthanasie. Ce DROIT  ne lui aurait pas permis de toutes façons de décider à la place de sa mère, 11 ans plus tôt, s'il fallait tout débrancher et arrêter toute espèce de soins ayant pour but de prolonger sa vie ou pas. Oui c'eut été impardonnable, sachant qu'elle pouvait s'en remettre tant bien que mal. MAIS.
Si sa mère avait elle-même décidé dans ses directives anticipées qu'elle n'accepterait pas cette dépendance-là, si elle avait demandé clairement à ce qu'on n'entreprenne rien pour lui prolonger sa vie sans certaines fonctions autonomes... En débranchant ON ne lui aurait pas tant ôté la vie que respecté ses dernières volontés. Si c'eut été son choix de dire stop là, pourquoi ne pas le respecter? Pour ne pas choquer une fille qui ne serait pas prète? Pourquoi pas les cousines, non plus? Là, la notion de pardon est hors sujet, c'est d'une question de LIBERTE qu'il s'agit. Et puis...
Une fois partie ailleurs, quand on est croyant on croit que la vie ne s'arrête pas après la mort donc une fois partie, votre mère aurait-elle regretté longtemps de n'être pas allée avec vous, voir ou revoir tels ou tels ici ou là?
Moi, mon choix, qu'il vous surprenne ou vous rassure, peut importe, je voudrais bien que dans certains cas on l'entende d'abord. Etre libre jusqu'au bout.
Les miens ne seront pas retournés. La toute fin de vie n'est pas plus tabou que son tout début, chez nous.
Zazo