Une aide médicale pour cette personne désespérée, n'aurait pas été préférable? VOIR ICI.
Z.
Bienvenue sur mon blog, où les thèmes inhérents à la fin de vie humaine, comme la maladie d'Alzheimer, la liberté des seniors et leur dignité, l'Ethique et la Religion face au suicide assisté dans un contexte de surpopulation mondiale, ne seront pas tabous.
Une aide médicale pour cette personne désespérée, n'aurait pas été préférable? VOIR ICI.
Z.
Avec la nomination d'Olivier Falorni pour cette commission, si notre loi tant attendue ne passe pas, VOIR ICI je mange mon chapeau.
Z.
Je rejoins complètement Denis Labayle, dans ce qu'il dit sur les soins palliatifs. VOIR ICI.
Docteur Denis Labayle est coprésident avec Nathalie Andrews, de l'association Le CHOIX, des citoyens pour une fin de vie choisie.
Z.
Vu que le nombre de personnes âgées dépendantes augmente et que celui des jeunes diminue, forcément que les politiques grand-grand âge peuvent être dépassées. C'est du jamais vu nulle part. Aujourd'hui on a beau vouloir, il faut pouvoir payer suffisamment de personnel soignant ou aide-soignant en ehpad ou à domicile.
On met la mauvaise prise en charge, sur le dos d'un manque de qualification du personnel, mais c'est surtout dû au manque d'argent. VOIR ICI. L'Etat pensait peut-être que les ehpad privés cotés en bourse était la solution, c'est possible. Mais c'en est pas une. Qualifiée ou pas, quelle AS pourrait répondre correctement aux besoins de 30 résidents dépendants voire plus, en étant seule dans son service de 14 h à 21 heures par exemple?
Je veux bien vieillir, mais si c'est pour devenir complètement dépendante, aujourd'hui non merci. Je demanderai une aide pour partir plus vite, je ne vois pas où est le problème.
Z.
A LIRE ABSOLUMENT, la Tribune du Dr Denis Labayle visible ICI sur le site du CHOIX.
Parue dans Le Monde, du 18 septembre. Très bon plaidoyer pour notre dernière Liberté.
Mille fois Merci, Denis et Bravo👏👏👏👏! Z'êtes vraiment un très bon avocat..
Z.
Cela se précise.
La ministre en charge de la Fin de vie, Mme Agnès Firmin Le Bodo, a échangé pendant 45 mns, avec le coprésident de l'association Le CHOIX, Denis Labayle, médecin et écrivain ayant pas mal publié sur cette liberté en fin de vie. Compte rendu de l'échange EN CLIQUANT ICI.
Z.
Sur le site du CHOIX, site des citoyens en faveur d'une loi permettant l'aide médicale à mourir, je vois cet article, le VOIR ICI.
Mais par les temps qui courent, je ne pense pas qu'il faille faire un patacaisse d'une mise en chemise de nuit + robe de chambre dès 16 heures de l'après-midi. Si ça donne du temps au personnel de répondre aux autres demandes des résidents, il ne faut pas s'arréter à ça. Prévoir des tenues de nuit ressemblant à des joggings souples et légers avec une robe ou veste de chambre sympa il y en a. Sans un Personnel suffisant, c'est obligé qu'il y ait des raccourcis de pris quelque part par les A.S., et je préfère encore celui-là plutôt qu'un autre auquel je pense, qui se voit moins, mais qui est bien plus important pour la personne.
Qui n'a jamais fait de journées pyjama?
C'est pour des raisons qui se voient moins mais bien réelles, que le personnel se bat.
Z.
Marion Maréchal, il ne s'agit pas de"tuer", VOIR ICI, il s'agit juste de supprimer des souffrances incurables et insupportables, lorsque la personne en fait la demande expresse pour elle-même, par une aide à en finir. On est très loin des chambres à gaz ou de je ne sais qu'elle autre sorte de crime. A des années lumières.
D'ailleurs la loi actuelle autorise les sédations profondes pour vous aider médicalement à mourir. VOIR ICI. Vous criez Au meurtre, là? Mais avec la loi actuelle, des souffrances complètement inhumaines peuvent vous accompagner pendant quelques jours et quelques nuits, où vous serez en Hôpital. Les spasmes, les vomissements sur la personne elle-même, ça pourrait être difficile à supporter par les proches à domicile. Tandis qu'en Belgique: vous dites Adieu à tout le monde et Hop! C'est bel et bien fini.
En France? Parler des soins palliatifs est une chose, VOIR ICI, mais comme on manque déjà cruellement de moyens pour l'accueil de la dépendance, - les ehpad actuels sont pleins, et ne sont pas souvent équipés pour recevoir toutes les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer, comment pourrait-on CROIRE en des soins palliatifs?! D'autant plus que les soignants... ils sont où?
Pour finir, pourquoi les ehpads privés cotés en Bourse ont-ils pu exister sans que personne là-haut ne s'en offusque? Les ARS n'étaient pas au courant, peut-être? Si cette ARS de Vendée s'oppose à l'ouverture du cabinet d'infirmiers, c'est parce qu'elle a trop de sous, vous croyez ? VOIR ICI
Pourquoi me refuserait-on une euthanasie à moi, si j'en faisais la demande, dans ce contexte-là?
Z.
Pour moi ce serait une souffrance psychique insupportable, de devoir dépendre ainsi de mes enfants. VOIR ICI . Je préfèrerai pouvoir bénéficier d'une aide à partir, pour les laisser vivre leur vie à eux.
Z.
Jean Luc Godard aussi est bien mort. Comment dire ça, au passé? VOIR ICI.
Comment se conjugue le verbe mourir au passé composé? Pour le verbe courir on dit il a couru, pour mourir on peut dire il a mouru? Dans ce cas, il a bien mouru. Mais pas grâce à la France.
Ceci dit, pour Jean Luc Godard VOIR ICI: à 91 ans c'est rare de ne pas souffrir de multi-pathologies invalidantes, et on a le droit à cet âge, de vouloir laisser la place à ceux qui ont encore envie de vivre!
Z.
La vie est belle, ou pas? Tout dépend. Quand on a la pêche on peut le dire. mais quand on n'a plus du tout d'énergie en soi pour X raisons, le grand âge, la maladie, etc... on peut ne plus penser pareil.
Qu'on ne me dise pas que dans ces cas-là, en France, les soignants répondent à toutes nos attentes. VOIR ICI . Il n'y a plus de sous en vrai, pour ça.
Alors ok, les Soins palliatifs, mais ils sont où? Et pour moi ce sera inutile, ça ne me conviendra pas quand je n'aurai plus envie de vivre.
Z.
Ce duo pourrait bien être le bon, VOIR ICI. Sinon c'est à désespérer de la France. Un bon Pays est un Pays où il fait bon vivre, ok, mais où il devrait être possible d'envisager aussi de bien mourir.
La mort fait partie de la vie puisqu'il faut bien être vivant pour pouvoir le faire!
Z.
On euthanasie un Béluda pour mettre fin à ses souffrances... VOIR ICI. Mais qui a créé toute vie sur Terre, mes chers curés? Oui ok, mais les humains c'est autre chose, on est supérieurs, vous croyez ça...
Pourtant qui a détruit la Planète? L'Homme ou l'animal? N'étant pas à une connerie près en France, pauvres de nous, on peut geindre plus qu'un Belina, c'est à dire jusqu'à en crever: personne ne nous donnera une aide à mourir sans souffrance supplémentaire, même si on la demandait.
Z.
Comme argument, les opposants au droit à l'euthanasie devront trouver autre chose, car non, la France n'a pas du tout les moyens d'assurer des soins palliatifs dignes de ce nom pour tous ceux qui sont condamnés à souffrir physiquement ou moralement le restant de leurs jours. Déjà la prise en charge de la Dépendance a l'air de se barrer en cacahuètes. VOIR ICI.
Z.
En Belgique celui-là n'a pas l'air mal. VOIR ICI.
En France on les cherche, ils sont où? Ils se cacheraient tous, depuis les affaires de pédophilie, ça pourrait se comprendre. On est vernis.
Z.
Je suis d'accord : l'âge dépend de notre état d'esprit.
C'est vrai, mais celui-ci est volage. Dans quel état d'esprit me trouverai-je quand j'aurai rendez-vous quotidiennement avec des souffrances physiques ou psychiques inapaisables? Quand je deviendrai GIR 2 ou 1, à cause de mes jambes qui me lâcheront, aurai-je envie d'aller danser? Même pas en pensée. Et quand en plus je devrai vendre ma maison pour payer des soignants à cause de ma dépendance presque totale, mon état d'esprit sera celui de quelqu'un qui ne voudra qu'une chose, c'est possible, retourner vers le Néant.
Z.
La colloc entre plus ou moins vieux plein de bonnes intentions ç'a l'air bon VOIR ICI.
Mais c'est après que ça se complique. Quand ils sont devenus tous ou presque, gaga et dépendants pour tout que la question se pose. Moi j'ai ma solution, je veux partir avant, mais sans souffrances inutiles.
Z.
Le pape les évêques et Cie ne sont pas plus inspirés que ça sur le sort des ukrainiens qui meurent en ce moment. Ils (les soldats et les victimes innocentes) n'ont pas demandé la mort, c'est peut-être pour ça qu'on la leur accorde sans rien dire. Le seigneur leur pardonne, là.
Z.
Une bonne présentation des solutions, sur Slate.fr VOIR ICI.
Une autre solution existe pour ceux que la dépendance totale rend malade rien que d'y penser mais qu'en Suisse ou en Belgique pour l'instant.
Z.
Quand je ne pourrai plus tenir debout du tout, la vie ne me dira plus rien. En plus si ce n'est pas bon pour la santé de rester assis, VOIR ICI ... Raison de plus, pour moi ce sera niet.
Déjà que vivre en 2022 ne me dit pas grand chose. Ou alors il faudrait que je ne pense à rien, mais la misère des uns et la méchanceté des autres me revient toujours... et avec ce qui nous pend au nez comme catas, de grâce, quand je ne tiendrai plus debout, décamper au plus vite pour moi sera le mieux. Avec une aide médicale pour partir. Tout simplement.
Z.
Bien sûr, les personnes âgées ne sont pas toutes dépendantes, il y en a qui ont assez de force pour rester indépendantes très très longtemps. L'autre jour en allant au marché je me suis fait doubler sur le trottoir par un voisin bon pied bon œil qui a près de 100 ans. Il ne marche pas il fonce. Il fait parti des vieux qui ne lâchent pas prise c'est le moins qu'on puisse dire, et il y en a plus d'un comme ça.
Mais c'est pas tout le monde. Il y a des moches maladies, des pathologies bien tristes, et les dégénérescences... Et un jour ou l'autre beaucoup basculent vers la dépendance. Dans cet article VOIR ICI c'est dommage, on ne dit pas que la fin de vie ça se prépare. Déjà on se sépare de sa maison avant d'avoir perdu ses forces, si celle-ci est trop grande et loin de tout, pour en acheter une plus petite, ou un appartement. Cela permet de rester chez soi plus longtemps sans emmerder personne, sans déprimer parce que le jardin est en friche non plus. Vouloir bien vieillir ok, mais en prévoyant qu'on va quand même finir par se ratatiner un peu dans le meilleur des cas. Aller plus loin dans la prévoyance, en se rapprochant si besoin de la très bonne association française Le CHOIX, Citoyens pour une mort choisie.
Z.
Je viens de passer 3 semaines à Saubusse dans les Landes. DEROULER ICI pour voir ce que pensent les curistes de cette adresse. J'ai ouvert mon ordi qu'une fois pendant 3 semaines, même pas ouvert mon blog. J'avais le nez que dans ma grammaire grecque et des cahiers où je m'exerce. Je ne sais pas pourquoi je m'attine avec ça. En plus je ne remettrai probablement jamais les pieds là-bas. Faut pas chercher c'est comme ça.
A propos du vétérinaire angevin poursuivi VOIR ICI. Je vois une analyse intéressante de la décision de justice, rapportée sur le site du CHOIX, citoyens pour une mort choisie, la voir ICI .
Moi si un jour j'ai un diag du genre de celui du monsieur qui est dcd dans cette affaire, je verrai aussi l'aide médicale à mourir, comme unique planche de salut.
Et quand bien même, je louperais une possible guérison, - par quel miracle j'en sais rien - je préfèrerais tant pis, ne pas prendre le risque. L'intérêt sauvegardé? A d'autres.
Je me serais trompée, pris ma décision trop vite? Et alors, qui n'a jamais fait d'erreur dans sa vie? Pour moi si c'est une bourde, ce ne sera pas la première, mais ce serait la dernière, je ne vois pas où est le problème. Une fois morte, on a beaucoup de regrets, qui croit ça?
Dans un dernier moment encore supportable, pouvoir dire adieu à ceux qu'on aime et partir. Heureux.
Z
C'est ce que tout le monde souhaite. VOIR ICI. Il y a des plans plus sympas les uns que les autres.
Z.
Des médecins comme ça et qui osent parler, c'est trop rare hélas VOIR ICI.
Z.
Dans ces ehpad-là, il n'y a que ça à faire, à se faire. La malle! VOIR ICI. Je connais un peu le sujet et franchement c'est mon opinion. Faut absolument s'organiser autrement.
Z.
Excellente. Je partage complètement son intelligence par rapport à la vie et la non vie. VOIR ICI le dernier post qu'elle a envoyé sur son blog. Avant de se suicider, pas en Suisse, chez elle. Elle avait les bons produits pour pouvoir le faire.
Je n'oublierais jamais nos échanges par sms le soir où elle est passée chez Hanouna, jusqu'à ce que ce soit à son tour de parler, VOIR ICI. Elle en était heureuse mais avait un peu le trac.
Z.
Vains dieux comment allons nous faire sans eux, quand on sera vieux?! Voir l'article ICI.
Z.
Bravo à la Dépêche du Midi pour ce grand article VOIR ICI.
Faute de mieux, se rendre en Suisse ou en Belgique, ça peut rester un bon plan économiquement parlant, pour la personne qui ne demande qu'à partir. Au regard des mois, des années, où elle serait complètement dépendante dans un Ehpad à minimum 30 000 € / an.
"En Suisse, ça dépend à quelle association on s'adresse, elles ne demandent pas toutes 10 000 euros, heureusement ; Ex-international ne demande que 8500 et tout est compris dans ce prix (la consultation du dossier médical par un médecin-conseil, l'aide en elle-même, le prix du produit létal, la prestation des pompes funèbres, la crémation et le retour de l'urne en France) et on n'a pas besoin d'y aller avant pour consulter un médecin.
Le malade voit le médecin le jour de son arrivée pour que ce dernier s'assure qu'il a bien toute sa tête et qu'il n'est poussé à cette demande d'aide au suicide assisté par une tierce personne qui aurait un quelconque intérêt à son décès". Dixit mon amie Clo.
Mais c'est le voyage. Faut pouvoir le faire. Donc oui, une loi française dépénalisant cette aide intra muros rendrait ceux qui veulent retourner dans le néant sans souffrir inutilement, plus égaux devant l'Eternel d'Europe au moins.
Zazo
La loi sur la fin de vie n'est pas bonne du tout. VOIR ICI. Désolée pour la pub mais l'article très clair.
Z.
Espérons espérons... Et qu'on ne vienne pas me dire que la maltraitance est dûe au manque de formation du personnel. Si celui-ci doit faire un travail de nursing en deux fois moins de temps qu'il ne le faudrait pour bien faire, formé ou pas formé, il ressemblera de toutes façons plus à un bourreau qu'à un aidant.
Mais on ne vous lâchera pas.
Z.
On peut être enterré gratuitement si cela est notre choix. J'avais enregistré un article vu dans libé sur ce sujet, et je tombe dessus en faisant du tri, le REVOIR ICI, ou en partie copié collé ci-dessous:
"Sur la tombe d'André, ses copains de la rue ont posé une plaque: «Inoubliable Dédé, ses amis.» André est enterré dans l'un des trois carrés du cimetière parisien de Thiais (1) où reposent les sans-domicile morts dans la capitale et les économiquement faibles dont les familles n'ont pas les moyens d'acheter une concession. On y trouve aussi quelques individus qui, par conviction philosophique, souhaitent être enterrés parmi les pauvres ou ceux qui ont demandé de leur vivant à être inhumés gratuitement pour éviter un fardeau à leurs proches. Disposition légale peu connue qui figure dans le code des collectivités territoriales. «L'inhumation gratuite reste quand même l'exception, car les familles tiennent à attribuer une sépulture à leur défunt», explique un responsable des cimetières parisiens. Seule la concession payante permet aux familles d'avoir une tombe bien identifiée, sur laquelle elles pourront se recueillir..."
Je trouve tellement exagéré le cout d'une sépulture.
Z.
Mais quelle tristesse! Je découvre cet article VOIR ICI. - qui date de l'an dernier mais peu importe car rien n'a changé depuis -, sur le site du CHOIX, l'association des citoyens pour une mort choisie, à laquelle j'adhère.
Une femme atteinte d'une maladie dégénérative terrible, demande à son mari de la tuer avec leur arme à feu. Lui, par amour pour elle, accepte enfin, puis retourne l'arme contre lui, afin d'éviter les problèmes avec la Justice. Quel double drame, catastrophique, pour eux et pour leurs proches, qui ne devaient pas s'attendre à ce tableau! Comment s'en remettre?
Si la loi dépénalisant l'euthanasie avait été votée en France, cette femme aurait pu prévoir un départ beaucoup plus serein, presque heureux même, et son mari aurait pu, lui, continuer à vivre sa vie. Leurs enfants aussi. On ne doit plus ignorer ce sujet.
Les évêques s'en balancent, je ne les entend jamais s'émouvoir publiquement sur ce genre de drame. A croire que cela ne leur coupe pas l'appétit. Mais au fait, qui leur donne tout l'argent nécessaire pour leurs nombreux festins, puisqu'ils ne bossent pas, eux? De très riches donateurs, je suppose.
Genre labo-pharma peut-être? Quelques prêches dans le bon sens, ça irait de soi.
Pas Orpéa j'espère.
Z.
Probablement que là, les résidents sont plus heureux que dans un grand ehpad. VOIR ICI.
Je ne vois pas ce que Victor Castanet trouverait à redire, à moins de tomber chez des gens tordus, ça existe, même si ce n'est pas la majorité heureusement.
Je crois pouvoir affirmer qu'il y a des accueillants qui nous supporteront mieux mal que bien. Si vous tombiez chez un de ceux-là il faudra les quitter.
Z.
J'ai laissé un commentaire hier, sur le blog de Mr Erwan Le Morhedec, au bas de son post Vivre dans la dignité. Ce blog est intitulé Koz, pour Koz toujours, tu m'intéresses. Ne partageant pas les mêmes idées que lui en ce qui concerne la fin de vie en France, je lui ai laissé un commentaire, histoire de causer un peu. Je le publie ici.
Zazo 17 mars 2022 at 20 h
00 min
Bonjour,
Je serais d’accord avec vous, Koz, si une loi dépénalisant l’Aide Médicale à
Mourir permettait ensuite à n’importe qui, de demander une euthanasie pour un
des siens à cause de souffrances qu’il jugerait, lui personnellement, indigne
pour lui. Genre ma mère doit trop souffrir, qu’on en finisse docteur, rien que
pour son bien.
La loi que les français réclament depuis longtemps, c’est pas du tout ça je
peux vous rassurer. En Belgique même en Suisse, c’est la personne elle-même qui
DOIT exprimer sa propre demande qui sera d’ailleurs très étudiée avant un
éventuel accord. Après, si vous, Koz, vous préférez continuer à vivre jusqu’au
bout, même dépendant pratiquement à 100% dans une chambre d’Ehpad sous
effectivé comme c’est hélas souvent le cas, libre à vous et ce sera TOUT A
VOTRE HONNEUR, aussi. Une fin de vie que vous ne seriez pas le seul à connaître
puisque dans les faits, dans les pays où l’euthanasie est dépénalisée, peu de
personnes demandent finalement une aide à mourir. Les gens acceptent souvent
leur sort quel qu’il soit tout au long de leur vie, et il n’y a rien d’indigne
à continuer ainsi jusqu’au bout. Cela peut correspondre à leur philosophie.
Personnellement je suis plus du genre à prévoir et à anticiper les choses, et
là, ayant travaillé plus de 25 ans en ehpad, je sais que parfois, parfois
seulement on est bien d’accord, on peut connaître à l’avance le grand désastre
que pourraient nous réserver certains diagnostics.
C’est très dommage mais je le crains, des personnes des marchands de médocs
etc.. ayant de très gros intérêts dans le gros business qu’est pour eux l’aide
aux souffrants et aux dépendants, ceux-là doivent jouer les lobbies auprès des
grands prêcheurs qui ne vivent que de dons, et auprès de faiseurs de loi qui
sont je pense, souvent enclins à vendre leur âme honnête. Des grands
délinquants existent dans tous les milieux. Ce sont peut-être nos principaux
ennemis.
Koz, penser à nos enfants, qui se remettraient sûrement mieux d’un départ très
bien préparé que s’ils avaient eu à voir un de leur parent ou les deux,
pendu(s) ou défenestré(s), y penser n’est pas une posture à blâmer. Vice versa
d’ailleurs, car j’ai bien connu une directrice d’ehpad dont le fils, jeune
avocat au barreau de Nantes en souffrance, s’est jeté du pont de Cheviré sans dire
aucun aurevoir à aucun de ses enfants, ni à ses parents ni à de ses amis.
Vous êtes libre dans vos choix personnels et le serez toujours n’ayez crainte.
Je demande juste cette même liberté, même s’il se peut que jamais je n’aurai à
utiliser ce sésame.
Zazo
La cohabitation est peut être la solution CLIQUER ICI Quand au sein de sa propre famille ce n'est pas possible, pourquoi ne pas faire appel via des petites annonces pour chercher quelqu'un, sans forcément passer par une association? Les intermédiaires...
Z.
J'ai entièrement confiance dans cette association LE CHOIX, l'association des citoyens pour le choix de sa fin de vie
Si un jour j'avais des souffrances physiques ou psychiques inapaisables et insupportables pour moi, c'est là que je m'adresserais.
Z.
Si ce n'est pas un choix de leur part cette séparation-là, vaudrait mieux pouvoir mourir en douce avant.
Z.
VOIR ICI. Il y a des ARS qui doivent l'être un peu aussi.
Z.
Ok mais en attendant, un tel constat n'a pas empêché ces champions de nous émerveiller VOIR ICI.
Z.
Un ehpad ça se choisit, il ne faut pas se fier aux apparences. Dans cet article c'est assez bien expliqué. CLIQUER ICI.
Mais c'est clair aussi que les petits ehpad pas trop cher et encore sympa, ça va devenir rare.
Z.
Ils avancent, et n'ont pas vendu leur âme aux lobbies faut croire. On le voit encore ICI.
Que cela plaise ou non à ceux qui sont derrière Généthique: en Belgique c'est le patient qu'on écoute! Si celui-ci trouve ses souffrances inapaisables et inacceptables pour lui, c'est sa parole qu'on respectera, même s'il demande clairement à son médecin une aide médicale pour partir.
Z.
En France ça doit être à peu près kifkif. Mais pourtant, s'il y en a un qui demande une aide médicale pour laisser sa place à quelqu'un d'autre, on lui dit que c'est impossible, en France du moins.
Où est la LO-GI-QUE?
Z.
En théorie en tout cas VOIR ICI. Après, quand on devient très dépendant pour tout, qu'on ne peut plus s'exprimer, est ce que c'est aussi bien que ça, je ne sais pas.
Z.
Je mets des guillemets, car pour moi la maladie d'Alzheimer n'est pas une maladie mais une dégénérescence. Due à quoi, mystère. Il paraîtrait qu'on la voit venir dans nos yeux VOIR ICI.
Z.
Pour nos vieux jours, la coloc peut être une solution, VOIR ICI. Provisoire, en tout cas. Parce que la grande dépendance après, ça peut compliquer le deal. Cela supposerait une présence à plein temps pour deux personnes dépendantes ou trois grand maxi. Donc puisque la plus jeune locataire, supposée veiller aux autres colocs, ne pourra pas aller travailler à l'extérieur, l'idéal serait qu'elle soit déjà retraitée elle-même.
Z
Un prêtre franc de chez franc, belge. VOIR ICI. Roger SOUGNEZ.
J'ai lu son livre De la prêtrise à l'abandon des doctrines: la messe est dite. Propre et nette, pour le coup.
Z.
Comme ça, on est plus proche de la vie éternelle, qu'en étant encagé dans un cercueil au fond d'un trou bétonné recouvert d'une grosse dalle de granit. C'est facile à comprendre, nos atomes, moins toxiques en plus, mettront moins de temps à rejoindre la Nature qu'avec nos méthodes archaïques.
Avec ces ensevelissements plus naturels autorisées à Washington, VOIR ICI la vie continue, différemment mais naturellement. La seule éternité physique est peut-être là.
Bravo à ce Pays qui a l'air archi intelligent.
Z.
Dans cet article VOIR ICI, (au niveau du 2ème §) Marie, la fille d'une résidente atteinte de la "maladie d'Alzheimer" dit ne pas trop s'inquiéter pour sa maman car celle-ci n'aurait pas toute sa tête...
Attention, Alzheimé on perd sa mémoire ok. Mais sa conscience? Quand on a mal on a mal, alzheimer ou pas, avec ou sans mémoire. On oublie ok, mais on ressent. Une douche à l'eau froide par exemple, elle n'appréciera pas plus que vous. Même si une fois la douche terminée, deux minutes après être sortie de la salle de bain, elle ne se souviendra de rien et ne pourra donc pas s'en plaindre auprès de ses enfants par exemple.
Pour "ces malades-là", cet état de conscience suivi d'oubli, vaut pour toutes les souffrances qu'ils ou elles subissent. Physiques ou psychologiques.
Donc la maltraitance pour eux? C'est pire que pour les vieux qui ont encore un certain quota de neurones dans le ciboulot.
Z.
A LIRE EN ENTIER ABSOLUMENT CAR C'EST INIMAGINABLE :
Chez Orpea, une gestion des ressources inhumaines
TÉMOIGNAGES. Un ancien employé administratif et une infirmière confirment les méthodes de management brutales du groupe mis en cause dans « Les Fossoyeurs ».
Par Nicolas Bastuck
Publié le 03/02/2022 à 07h00 - Modifié le 03/02/2022 à 09h07
Faux CDD, sous-effectif chronique, obsession du rendement, méthodes musclées des « directeurs nettoyeurs », licenciements arbitraires, discrimination syndicale… Dans son livre enquête Les Fossoyeurs (Fayard), le journaliste Victor Castanet n'évoque pas seulement le manque de soins, la maltraitance subie parfois par les résidents hébergés dans les établissements du groupe Orpea. Plusieurs chapitres dénoncent aussi la brutalité avec laquelle certains salariés ont pu être traités ; les pratiques de management implacables insufflées en haut lieu par une direction des ressources humaines qui semble n'avoir d'humain que le nom ; le mépris avec lequel les dirigeants du groupe s'affranchissaient des règles du Code du travail, s'agissant notamment du dialogue avec les partenaires sociaux…
Le Point a recueilli le témoignage de deux anciens salariés du groupe, un des leaders mondiaux des Ehpad et cliniques privées, alors que trois syndicats (CGT, FO, CFDT) s'apprêtent à déposer une plainte contre ses dirigeants pour « fraude aux élections professionnelles » et « discrimination syndicale », l'une de ces organisations envisageant par ailleurs une action pour « détournement de fonds publics ». L'un de ces deux témoins était employé administratif, l'autre infirmière. Ils confirment les méthodes que dénoncent les personnes interrogées par ailleurs dans Les Fossoyeurs.
Nous l'appellerons François. Âgé d'une trentaine d'années, il a quitté le groupe en 2020 après y avoir travaillé durant quatre ans dans une fonction administrative, sur le terrain, au sein d'une des maisons de retraite qu'Orpea exploite dans le sud de la France. Il vient de « gagner son prud'homme » contre Orpea, condamné à lui verser un peu plus de 70 000 euros d'indemnités pour des rattrapages de salaire, des heures supplémentaires non payées et en réparation de son préjudice moral… François assure « avoir aujourd'hui tourné la page » et « fait son deuil », remerciant la justice de l'avoir « réparé ». Il a « rebondi », il est quitte avec Orpea, mais préfère parler sous couvert de l'anonymat pour « pouvoir aider ses anciens collègues qui, toujours dans le système, [le] sollicitent pour des conseils ou témoigner en leur faveur ».
J’ai commis l’erreur de solliciter la déléguée du syndicat Arc-en-ciel, un syndicat maison à la botte de la direction.François
Alors qu'il a été « dégagé » (sic) pour « faute grave » après avoir osé réclamer à sa directrice le paiement d'heures supplémentaires, son licenciement a été requalifié en « licenciement sans cause réelle ni sérieuse » par les juges du travail. « J'ai commis l'erreur de solliciter un jour la déléguée du syndicat Arc-en-ciel, un syndicat maison à la botte de la direction, pour faire valoir mes droits. Je lui ai indiqué mon intention de saisir l'inspection du travail si rien ne bougeait, sans savoir que je signais mon arrêt de mort. Elle m'a expliqué qu'elle ne pouvait rien faire, qu'elle serait bientôt en retraite et qu'il ne fallait pas oublier qu'Orpea nous faisait vivre. Je n'ai eu aucun retour, mais une semaine plus tard, j'étais convoqué à un entretien préalable au licenciement », raconte-t-il. François accuse-t-il la déléguée qu'il avait sollicitée d'avoir alerté la direction dans son dos ? « Je n'en ai pas la preuve, mais le fait est là : une semaine après, j'étais dehors », élude-t-il. « J'ai été viré sur-le-champ, pour des motifs fallacieux : dossiers incomplets, contrats non signés, des points sur lesquels je n'avais en réalité aucune prise », dénonce François.
« C'est tout bénef »
Dans son livre, Victor Castanet publie le témoignage d'une ancienne alternante des ressources humaines d'Orpea, Camille Lamarche, qui témoigne à visage découvert. « Une lanceuse d'alerte », la qualifie l'auteur en saluant son « courage ». Arrivée en octobre 2018 au siège du groupe, la jeune juriste est reçue par son « N + 1 », qui la met aussitôt au parfum : « Est-ce que vous comprenez qu'il vaut mieux perdre 30 000 euros aux prud'hommes que de garder un salarié gênant ? », « est-ce que cela vous choque qu'on licencie quelqu'un sans motif ? », « qu'il y ait des organisations syndicales avec lesquelles on discute et d'autres non ? ». Outrée, Camille Lamarche se met à enregistrer les conversations avec sa hiérarchie. Elle décrit ainsi les pratiques de la maison, en matière de licenciement : « La politique affichée est de licencier un maximum pour faute grave […]. Quand tu vires pour faute grave, tu ne dois pas d'indemnités de licenciement […]. Tu fais une mise à pied immédiate, c'est tout bénef ! Tout ça a été pensé et calculé. Ça revient moins cher au groupe de payer plein pot les peut-être 10 % qui iront aux prud'hommes que de payer à tout le monde ce qu'on doit. Ils s'en foutent, des contentieux. Ils en perdent à la pelle, mais c'est budgétisé. »
« C'est exactement ça », confirme François, notre interlocuteur. « Je n'arrêtais pas, de 9 heures à 19 h 30, et quand je rentrais chez moi, je me reconnectais pour boucler les plannings du lendemain. Lors de mon entretien de licenciement, la cadre de santé a osé affirmer que si je restais tard, c'était parce que j'aimais ça, que ça me plaisait de traîner pour parler avec les équipes du soir alors qu'on était juste tous sous l'eau. »
On grattait sur tout : le pain de mie, le lavage des draps et, surtout, la masse salariale.François
« Trois choses obsédaient la direction : le taux d'occupation, la rémunération brute des salariés et le CRJ (coût des repas journaliers), poursuit François. On grattait sur tout : le pain de mie, le lavage des draps et, surtout, la masse salariale. Le recours aux CDD était massif et on les embauchait le plus souvent à 80 % pour amortir les frais d'indemnités de précarité et de congés payés. Résultat : tout le monde était débordé, alors les auxiliaires zappaient parfois la toilette des résidents. J'annulais la formation des agents pour ne pas avoir à les remplacer et quand ça ne suffisait pas, on se passait d'un ou deux CDD pour gratter encore quelques centaines d'euros. Les soignants embauchés à durée déterminée étaient de véritables bouche-trous ; on annulait leur venue la veille de leur prise de poste et quand on en avait vraiment besoin, on les rappelait en urgence. Ceux qui déclinaient n'étaient pas renouvelés. »
En attendant Marilyn Monroe…
Plus grave : François évoque, preuves à l'appui, la « pratique institutionnalisée des faux CDD », évoquée dans le livre de Victor Castanet et à laquelle Mediapart a consacré une enquête. « Pour ne pas avoir à embaucher en CDI, on trouvait de faux motifs ; le plus courant était : “dans l'attente de l'arrivée du titulaire du poste”. En réalité, aucune embauche n'était prévue, le titulaire était fictif alors la directrice utilisait des faux noms, empruntés à des auxiliaires ou à des membres de sa famille », rapporte François. Le sentiment d'impunité du groupe était tel que certains directeurs se moquaient ouvertement de l'administration du travail en évoquant l'arrivée prochaine de Marilyn Monroe ou de Clark Kent, raconte Victor Castanet dans Les Fossoyeurs.
Plus grave encore : notre témoin assure que certains postes pourtant essentiels à la santé et à la qualité de vie des résidents (médecin coordinateur, psychologue, infirmière cadre) pouvaient rester vacants plusieurs mois dans l'établissement censé les employer. « Pendant ce temps-là, on empochait les dotations de l'ARS. Orpea remboursait-il ces sommes à l'État, alors que ces postes étaient délibérément laissés vacants ? Il faudrait que vous vous renseigniez, mais je ne le pense pas », lâche-t-il, benoîtement. Là encore, son témoignage corrobore celui d'une ancienne collaboratrice du groupe interrogée dans Les Fossoyeurs : « On nous interdisait de recruter [des soignants] alors qu'on avait l'argent de l'ARS pour le faire […]. Ça nous arrivait souvent de faire plus de 10 000 euros d'économies par mois sur la masse salariale, financée par l'ARS. En fin d'année, on pouvait avoir un excédent de dotation de plus de 100 000 euros ! » « Sur plusieurs mois, ça pouvait faire des grosses sommes », confirme François.
Certains établissements étaient en rupture de couches dès le 15 du mois. Ils nous appelaient pour qu’on les dépanne.François
« La pression du chiffre était telle qu'il n'y avait pas de petites économies, poursuit-il. C'était le paraître qui comptait. Quand une famille venait faire une visite, on sortait les belles couettes alors qu'en dessous les draps n'étaient pas changés. On assurait aux futurs clients que les résidents pouvaient choisir un autre plat si celui qui était au menu ne leur convenait pas alors que, dans les faits, il n'en était rien. Le chef de cuisine était obsédé par son CRJ, fixé à l'époque à 4,05 euros par jour et par résident. Quand, à la fin du mois, il avait réussi à gratter 200 euros sur son budget, il était content. Évidemment, ce gain n'était jamais répercuté sur le budget du mois suivant. » Il a beaucoup été question des économies faites sur les couches, après la sortie des Fossoyeurs. François en a été le témoin : « Les derniers jours du mois, on était en pénurie, mais certains établissements étaient en rupture dès le 15. Ils nous appelaient pour qu'on les dépanne… »
Cet ancien salarié évoque encore les méthodes de la direction pour se « débarrasser » de certains résidents gênants. « Quand une famille n'avait plus les moyens de payer, la direction se gardait bien de leur indiquer que des aides étaient possibles, pour ne pas avoir à subir de baisse sur la prise en charge des coûts d'hébergement. De même, les profils psychiatriques étaient poussés vers la sortie, car ils ne correspondaient plus à l'image de standing que le groupe voulait renvoyer. »
Les délits d'entrave dénoncés aujourd'hui à la justice par la CFT, FO et la CFDT ? « J'ai assisté un jour à une réunion animée par notre directeur régional, à la veille des élections du CSE. Deux responsables RH étaient en visio. Ils ont clairement fait comprendre au directeur que les salariés devaient voter Arc-en-ciel et ils lui ont demandé de faire remonter les intentions de vote du staff. Le but affiché était de ne pas avoir la CGT sur le dos et d'avoir la paix pendant quatre ans. Ça a plutôt bien marché puisque ce syndicat n'a obtenu aucun siège à l'arrivée », témoigne François.
« Dégagée en deux secondes »
Dans Les Fossoyeurs, Victor Castanet consacre un chapitre entier à ceux que l'on appelait dans le groupe « les directeurs nettoyeurs », ces « bons éléments » chargés de « faire le ménage » dans les établissements où certains membres du personnel pouvaient poser problème. « On pouvait me demander de licencier pour des choses anodines, c'était vraiment du délit de sale gueule », témoigne un nettoyeur « repenti », interrogé par l'auteur. « C'était des trucs de fou, genre une personne qui passe dans le couloir et qui dit : “C'est vous le directeur régional ? Vous savez, on manque de changes.” Lui, il répondait : “Ne vous inquiétez pas, on va vous en trouver”. Puis il faisait quelques mètres, se tournait vers moi et me disait, toujours avec le sourire : “Tu la vires”. Et c'était terminé. »
Elle a 31 ans, elle est infirmière et nous l'appellerons Sophie. Passée par un Ehpad du groupe Orpea du nord de la France, elle a été licenciée pour « inaptitude professionnelle » après une dépression sévère consécutive à un « état de stress post-traumatique lié à des souffrances au travail », ainsi que l'a relevé le médecin du travail. Elle est « actuellement aux prud'hommes » et son avocat a déposé une plainte au pénal pour « harcèlement moral ». Elle espère que, cette fois, « celle-ci aboutira ». « L'inspectrice du travail avait déjà saisi la justice de mon cas, pour harcèlement moral, sur un article 40 (obligation pour un fonctionnaire de dénoncer au procureur les crimes ou délits dont il a connaissance, NDLR), mais le parquet du Mans a classé la plainte », se désole-t-elle. « Le manque de couches, de draps propres et de matelas, la porcelaine que l'on sort pour appâter les familles, une aide-soignante pour vingt-huit résidents, les cadences infernales, tout ça, je l'ai vécu », confie-t-elle au Point.
La directrice nettoyeuse s’est mise à me crier dessus, me jetant les dossiers des patients à la figure.Sophie
Ce dont elle veut parler aujourd'hui, c'est du « management destructeur de la boîte, à tous les échelons ». « Des collègues mis à pied pour des motifs inventés, j'en ai connu. Un cuisinier de ma résidence a été licencié pour avoir prétendument mis du cannabis dans l'alimentation des résidents ; une infirmière a été jetée pour un verre sale… » Elle-même affirme avoir été victime d'un « directeur nettoyeur », en l'occurrence une directrice. « Elle a débarqué un matin sans prévenir. Elle était plutôt bien, au départ, se présentant sous un bon jour, comme venant du milieu médical. Elle nous a dit que nous formions une belle équipe, mais qu'il allait falloir changer certaines choses, qu'elle était là pour nous aider. Très vite, son comportement a changé et le ton s'est durci. Elle a commencé à s'en prendre à une cadre de santé, l'humiliant devant nous, la jugeant incompétente, raillant sa propension à aller sans cesse aux toilettes… Mes problèmes ont commencé le jour où j'ai pris sa défense. D'autres collègues, qui avaient fait de même, ont été mis à pied sous des prétextes fallacieux, des prétendues erreurs de médicaments… La directrice nettoyeuse s'est mise à me crier dessus, me jetant les dossiers des patients à la figure. Les autres ne devaient plus me parler, les aides-soignantes ne me faisaient plus de transmissions… Les entretiens annuels se terminaient en pleurs, on me faisait des réflexions sur mon poids, ma tenue vestimentaire, j'étais devenue “une honte pour la profession”. Le directeur régional, avec lequel je suis aujourd'hui en procédure, m'a menacée de “casser mes diplômes”, de saisir l'ordre des infirmiers pour mes prétendus manquements. Heureusement, les instances ne l'ont pas cru. »
Mes collègues et moi avons fait plusieurs dénonciations à l’ARS, personne n’a jamais voulu nous recevoir.Sophie
Plongée dans une grave dépression, Sophie a mis des années à se relever. Elle ne s'est d'ailleurs « pas vraiment remise » de cette expérience et attend avec inquiétude que la justice répare son préjudice. Elle est toujours en proie à des crises d'angoisse. « Je ne peux plus mettre un pied dans une maison de retraite », confie-t-elle. Aujourd'hui installée « en libéral », elle dit avoir, « du haut de [ses] 25 ans, perdu toute confiance dans l'humanité après avoir été témoin de tous ces coups tordus et toutes ses manigances ». « Voir des collègues faire des écrits contre nous pour un CDI ou une augmentation dérisoire, c'est peut-être ça qui m'a le plus choquée. En même temps, je ne leur en veux pas, c'est le système qui voulait ça. » Elle ajoute : « Mes collègues et moi avons fait plusieurs dénonciations à l'ARS, personne n'a jamais voulu nous recevoir. Nos plaintes ont été classées par la justice alors que nous avions le soutien de la direction du travail, pourquoi ? J'avais un profond respect de la hiérarchie, qui incarnait pour moi le respect de la personne humaine. Chez Orpea, j'ai perdu mes illusions et tout ce qu'il me restait de naïveté. Laisser des personnes âgées dans leur pipi et maltraiter à ce point ceux qui s'en occupent, pour qu'ils se taisent et pour que “ça crache du fric”, comme ils disaient, c'est pathétique. »
La direction aux abonnés absents
Nous avons contacté la direction des ressources humaines d'Orpea, via l'agence qui gère aujourd'hui la « communication de crise » du groupe, pour entendre son point de vue sur sa politique de CDD, les vacances de postes, les licenciements pour faute, les descentes de « directeurs nettoyeurs »… Nous n'avons obtenu aucune réponse.
Merci à Nathalie Andrews du CHOIX pour le partage de cet article.
A diffuser en copié - collé autant que possible.
Z.
Orpéa doit faire la gueule en attendant. Et peut-être pas qu'eux. Korian doit rire jaune aussi. Fort le café j'imagine. Voir ICI
Mais bravo! Si ça pouvait remettre le problème des ehpad lucratifs sur le tapis ce serait bien. Quoique je suis un peu septique. Déjà, qu'irions-nous faire de tous nos vieux, si on fermait tous les ehpad cotés en bourse? Les autres sont pleins. Les places se libèrent au compte goutte. Restrictions de budgets, on ne peut pas les agrandir. Deuzio, l'ARS n'était-elle pas au courant de comment ça se passait dans ces ehpad-là? Alors pourquoi a t-elle laissé ce grand groupe et d'autres comme lui, non seulement exister, mais prospérer? J'ai bien peur que la montagne des Fossoyeurs accouche d'une souris.
Ces ehpad aux entrées fastes t'en mettent plein la vue à peine franchi le seuil, (moi j'appelle ça du trompe-couillon, leur décorum. Car de fait, on n'entre pas chez eux pour visiter un musée où tout est beau mais mort. Là, on vient pour voir si on ne pourrait pas envisager d'y vivre les quelques années qui nous restent, de manière digne pour nous. Et vu leurs tarifs, - si on a de quoi payer bien sûr - on pourrait l'espérer.
Beaucoup de personnes âgées même fortunées y dépensent tous leurs avoirs, déshéritent de ce fait involontairement leurs enfants, c'est leur droit. Mais finalement pour quoi? Des clous? L'enfer sur terre?
Cela mérite réflexion, mais on en reparlera.
Z.
| 21 janv. 2022 10:47 (il y a 1 jour) | ![]() ![]() | ||
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Le droit à l'euthanasie permettrait d'économiser 1,4 milliard d'euros par an* dixit Dr Fabre. Il fallait oser le dire. Il faud...